Le Haut Potentiel Intellectuel (HPI)
Le Haut Potentiel Intellectuel (HPI) appelé aussi Haut Quotient Intellectuel, précocité intellectuelle, surdouance, etc., concerne 2,28 % de la population générale. Il est identifié selon le seul critère d’un Quotient Intellectuel (QI) supérieur ou égal à 130 (ou 125 selon certaines pratiques). Ce fonctionnement intellectuel particulier peut être associé à une précocité dans le développement de l’enfant, à un langage bien développé et précoce, à une excellente vitesse d’apprentissage mais ces critères ne permettent pas d’identifier un HPI.
Lorsque l’on parle de HPI, c’est une erreur de se situer dans le « diagnostic » ou le « trouble » car on ne peut diagnostiquer quelque chose qui ne constitue pas un trouble. Aucune étude scientifique récente ne démontre que les personnes avec un HPI ont plus de probabilité de développer : des troubles anxieux, une hypersensibilité, une hyperémotivité, des difficultés sociales, des difficultés scolaires. Par ailleurs, le cerveau d’une personne avec un HPI ne diffère pas structurellement de celui d’une personne dite « lambda ». Aussi, une personne avec HPI a autant de probabilités qu’une autre personne de développer un Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H), un Trouble du Spectre Autistique (TSA), des troubles anxio-dépressifs ou des troubles psycho-sociaux, etc.
Il est important de redéfinir ce qu’est et ce que n’est pas un HPI, devant les représentations subjectives, parfois erronées, les amalgames et les confusions de la société. Nous, professionnels, avons encore du chemin à faire pour nous former de manière solide autour de ce sujet afin d’accompagner au mieux les personnes et leurs problématiques et d’éviter une errance diagnostique, des erreurs diagnostiques, des accompagnements peu adaptés voire dangereux. Le HPI vient parfois sublimer ou recouvrir les réelles difficultés d’une personne.
Chaque personne est différente et singulière ; une approche clinique et un regard global sur son fonctionnement prime sur une approche purement psychométrique.
Si le sujet vous intéresse, je vous invite fortement à écouter le podcast « Le haut potentiel intellectuel » de Caroline Goldman (lien vers le podcast via son compte Instagram ou sur spotify, Deezer, apple ou google podcasts, podtail ou RSS).
Les auteurs, chercheurs et formateurs : S. Brasseur, C. Cuche, N. Gauvrit, N. Clobert, M. Laratni ou L. Vannetzel sauront aussi vous apporter des informations solides, accessibles et éclairantes autour de la thématique du HPI.
Voici un sketchnote très réussi, réalisé par A. Raucent, psychologue – neuropsychologue qui reprend les différents éléments abordés autour du HPI, issus du colloque organisé par Neurotransmetteurs.